En raison d'un problème technique, le dernier paragraphe de la dépêche avait été tronqué lors du précédent envoi.
Credit Suisse, le numéro deux du secteur bancaire suisse, a enregistré un bénéfice net de 1,2 milliard de francs suisses (736 millions d'euros) entre avril et juin. En dépit d'une baisse de 62% sur un an, le bénéfice net enregistré par Credit Suisse marque surtout le retour dans le vert de l'établissement helvétique. Ce, après un premier trimestre passé dans le rouge, avec des pertes de 2,1 milliards de francs suisses.
La banque observe par ailleurs un recul de son produit net bancaire de 33% à 7,83 milliards de francs suisses par rapport à la même période l'an passé. La banque d'affaires et la gestion d'actifs, qui avaient engendré les pertes du premier trimestre, est repassée dans le vert avec des bénéfices avant impôts de respectivement 281 millions et 167 millions de francs suisses. La banque privée a pour sa part enregistré un bénéfice impôts de 1,22 milliard de francs.
Credit Suisse est parvenu à réduire son exposition à la crise des subprime, avec des dépréciations d'actifs nettes dans sa banque d'affaires de 22 millions de francs suisse – un montant jugé «minime». Brady Dougan, le directeur général de la banque suisse, se montre toutefois prudent en ce qui concerne l'avenir, craignant que «les conditions de marché difficiles perdurent à court et à moyen termes».
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Banques
L'année 2008 sera marquée par une politique de rigueur des banques françaises. Le Crédit Agricole a prévu un plan de recentrage pour Calyon et va céder jusqu'à 5 milliards d'euros d'actifs d'ici dix-huit mois. Quant à Natixis, qui a vu ses profits chuter de 88% au premier trimestre, à 69 millions d'euros, elle a adopté un plan d'économies de 400 millions d'ici à 2009 (représentant une baisse de 10% des coûts fixes). Comme au Crédit Agricole, certaines activités de marché trop risquées seront réduites, voire arrêtées. D'après une étude du BCG (Boston Consulting Group), la crise actuelle justifie le modèle de banque universelle, diversifiée tant sur le plan géographique que sur celui des activités. Grâce à ce modèle, les banques françaises ont pu compenser les effets de la crise, qui a durement touché les activités de banque de financement et d'investissement. A contrario, la banque à l'anglo-saxonne, qui suppose des établissements spécialisés dans les activités de banque d'investissement ou de crédit aux particuliers, pourrait être remise en cause.