Les marchés actions européens, déjà affaiblis ce matin par des indicateurs économiques inquiétants pour le Vieux Continent, ont creusé leurs pertes dans le sillage du repli de Wall Street. Les valeurs liées aux matières premières, les pétrolières en particulier, ont pesé sur la tendance. PPR a figuré parmi les rares valeurs à tirer leur épingle du jeu grâce à l'annonce d'une accélération de la croissance organique au deuxième trimestre. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,38% à 4347,99 points et le FTSE Eurofirst 80 a cédé 1,22% à 4289,61 points.
Credit Suisse, le numéro deux du secteur bancaire suisse, a enregistré un bénéfice net de 1,2 milliard de francs suisses (736 millions d'euros) entre avril et juin. Le titre s'est octroyé 4,71% à 52,25 euros. Malgré une baisse de 62% sur un an, le bénéfice net enregistré par Credit Suisse marque le retour dans le vert de l'établissement helvétique. Ce, après un premier trimestre passé dans le rouge, avec des pertes de 2,1 milliards de francs suisses.
A Paris, Pernod Ricard a gagné 3,04% à 58,68 euros, après avoir révisé à la hausse son objectif de résultat opérationnel courant. Le numéro deux mondial des vins et spiritueux derrière le britannique Diageo table désormais sur une croissance du ROC d'environ 13%, à données comparables pour l'exercice 2007/08, alors qu'il prévoyait une augmentation de 12% auparavant. Le groupe justifie cet optimisme par « la vigueur de l'activité et les effets très favorables liés aux hausses de prix et à la premiumisation du portefeuille ».
PPR a fini en tête du SRD, en hausse de 5,26% à 70,10 euros. Le groupe de luxe a réalisé au deuxième trimestre un chiffre d'affaires de 4,678 milliards d'euros, en hausse de 4,5% en réel et de 5,1% à périmètre et taux de change comparables. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur des ventes de 4,66 milliards d'euros et une croissance organique de 4,1%. Le PDG s'est dit « confiant dans la capacité de PPR à réaliser en 2008 une nouvelle année de croissance et d'amélioration de ses performances financières ».
Les chiffres macroéconomiques
En France, le moral des industriels a encore baissé en juillet, selon l'Insee. L'indicateur synthétique du climat des affaires a ainsi perdu 3 points à 98 points et se situe désormais en dessous de sa moyenne de longue période. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur 100.
En Allemagne, l'indice IFO du climat des affaires pour le mois de juillet s'est également révélé inférieur aux attentes. L'indice est en effet ressorti à 97,5 contre un consensus Reuters de 100. Il s'agit de son plus bas niveau depuis près de trois ans. La confiance s'est dégradée par rapport au score de 101,2 du mois de juin, chiffre révisé de 101,3.
L'activité dans les secteurs des services et de l'industrie dans la zone euro s'est contractée dans des proportions plus importantes que prévu en juillet. L'indice flash des directeurs d'achat de RBS-Markit pour le secteur tertiaire a reculé à 48,3, à comparer avec 49,1 en juin et un consensus Reuters de 48,8. Dans l'industrie, cet indicateur s'est replié à 47,5, contre 49,2 en juin et un consensus de 48,7. On rappellera qu'un indice inférieur à 50 signale une contraction de l'activité.
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage pour la semaine se terminant le 19 juillet se sont révélées supérieures aux prévisions du marché. On a ainsi compté 406.000 nouvelles demandes d'allocation, contre un consensus de 376.000. Le nombre de demandes de la semaine précédente a été révisé à la hausse de 366.000 à 372.000.
Les ventes de logements existants pour le mois de juin ont reculé de 2,6% au rythme annualisé de 4,86 millions d'unités après une hausse 2% en mai, selon les chiffres publiés par l'Association nationale des agents immobiliers (NAR).
A la clôture, l'euro cote 1,5666.