NRJ Group a réalisé au premier semestre un chiffre d'affaires hors opérations d'échanges de 172,3 millions d'euros, en baisse de 8,3% (-6% à périmètre et taux de change comparables). Ce chiffre intègre les effets des évolutions successives de périmètre au niveau de NRJ Mobile (consolidé à hauteur de 50% de janvier à avril et déconsolidé à partir du 1er mai) et l'effet de l'arrêt de la comédie musicale le Roi Soleil après ses dernières représentations données en juillet 2007.
La radio en France, la principale activité du groupe, a enregistré une baisse de son chiffre d'affaires de 4,9% à 114,1 millions d'euros. «Cette évolution reflète la tendance d'un marché publicitaire plutôt morose dans son ensemble sur le semestre», a expliqué le groupe pluri-médias.
Concernant ses perspectives, le groupe précise qu'à ce stade, le chiffre d'affaires de la radio en France sur le mois de juillet est en baisse par rapport au mois de juillet 2007 et la visibilité sur le troisième trimestre reste faible compte tenu du poids du mois de septembre.
EN SAVOIR PLUS
ACTIVITE DE LA SOCIETE
NRJ Group est l'un des premiers groupes de radios en Europe avec quatre radios en France (NRJ, Nostalgie, Chérie FM et Rire et Chansons). En Europe, le groupe est implanté dans 8 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Norvège, Suède et Suisse. Sa filiale Towercast (tours-relais) assure la diffusion sur la bande FM de certaines radios dont celle du groupe. Le groupe possède également une activité de régie publicitaire. Enfin, NRJ Group s'est diversifié dans la tnt (télévision numérique terrestre), avec la chaîne NRJ 12, mais également dans la téléphonie mobile, NRJ Mobile.
FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR
Les points forts de la valeur
- Le groupe possède une marque forte qu'il peut décliner dans différentes activités. La marque NRJ est particulièrement connue par les « jeunes ».
- NRJ Group dispose des capacités pour réaliser des acquisitions, et pourrait payer en actions sans que le contrôle du groupe soit menacé.
Les points faibles de la valeur
-Les nouvelles activités du groupe (téléphonie et télévision) vont mettre plus de temps de temps que prévu pour atteindre l'équilibre.
- Les radios musicales sont désormais concurrencées par internet et par la musique mobile (téléphones portables, baladeurs numériques), elles voient leur audience baisser sondage après sondage.
- Le faible flottant peut limiter l'attrait du titre auprès des investisseurs.
- L'ouverture à la publicité télévisée des secteurs interdits, notamment la distribution depuis janvier 2007, prive le groupe de revenus publicitaires.
COMMENT SUIVRE LA VALEUR
- NRJ Group, en tant que régie publicitaire comme en tant que média, est sensible à l'évolution du marché publicitaire. Toutefois la radio dispose d'un avantage notable sur la télévision, dans la mesure où la préparation d'un spot publicitaire est extrêmement rapide, et permet à ce média de profiter de tout retournement de la conjoncture.
- Par ailleurs, le cours de Bourse est susceptible de réagir positivement ou négativement à tout nouveau sondage d'audience (barèmes Médiamétrie).
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
Trois changements importants reconfigurent le paysage de l'audiovisuel public. D'abord une suppression de la publicité sur les chaînes publiques, qui sera compensée par des taxes supportées par les chaînes privées (pour 80 millions d'euros) et une taxation du chiffre d'affaires des opérateurs télécoms (finalement à 0,9% contre 0,5% auparavant). De plus, le PDG de France Télévisions sera désormais nommé par le président de la république et non plus par le CSA. Enfin, les chaînes publiques doivent avoir désormais une programmation exigeante, rendue néanmoins difficile par la disparition de la manne publicitaire qui permettait de financer leur contenu. Quant aux chaînes privées, elles vont bénéficier d'un supplément de recettes publicitaires grâce au changement de la réglementation. Selon les agences de media, l'allongement de la durée des écrans de 6 à 9 minutes par heure, le passage à l'heure d'horloge qui permettra de placer plus de publicité aux carrefours stratégiques de l'audience, et la deuxième coupure dans les fictions, devraient permettre à TF1, M6 et Canal+ d'engranger 435 millions d'euros.