Intel a publié mardi soir des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre grâce aux ventes d'ordinateurs portables. Le numéro un mondial du secteur des semi-conducteurs a vu son bénéfice net progresser de 25% à 1,6 milliard de dollars et son bénéfice par action augmenter de 27% à 28 cents. Bernadette Andrietti, PDG d'Intel France a commenté cette publication pour l'Agence option Finance.
L'AGENCE OPTION FINANCE: Comment analysez vous ces résultats du deuxième trimestre ?
Bernadette Andrietti
Cette bonne performance n'est pas une surprise. Elle est le résultat de la stratégie mise en place au cours de ces dernières années, notamment dans la mobilité. Intel a développé des technologies qui lui permettent de répondre à l'ensemble des demandes des consommateurs, du PC simplifié au serveur pour les entreprises. Nous travaillons également avec une palette plus large de sociétés comme notre récent contrat avec le studio d'animation DreamWorks Animation en témoigne, et non plus seulement les fabricants d'informatique. Nous récoltons par ailleurs les fruits de notre passage à une technologie de production de 45 nanomètres. Elle nous permet de disposer de microprocesseurs moins gourmands en énergie et plus puissants à un coût moindre. Enfin, nous ne vendons plus seulement des microprocesseurs, mais aussi des plates-formes dans lesquelles ils sont inclus en même temps que des composants optimisés pour travailler avec eux.
AOF:
Vous avez annoncé de bonnes perspectives. Comment expliquez-vous la résistance d'Intel au ralentissement économique ?
Bernadette Andrietti
Nous bénéficions du développement des usages sur le marché grand public. Une famille possédait auparavant un ordinateur, certaines en ont désormais plusieurs : un pour jouer, un pour surfer sur Internet… La production d'ordinateurs à bas coûts permet en outre aux personnes qui n'en avaient jusqu'à présent pas les moyens d'en posséder. Les PC simplifiés intéressent, eux, les seniors. Le développement de l'accès à Internet dans les pays occidentaux et émergents joue également un rôle moteur important. Pour leur part, les entreprises continuent d'investir afin d'améliorer leur productivité.
AOF: Quels sont les éléments qui permettront la progression attendue de la marge brute au troisième trimestre ?
Bernadette Andrietti
Les coûts de mise en place de NOS outils de production en 45 nanomètres, qui avaient pesé sur notre marge brute, sont désormais derrière nous. Elle profitera de plus du lancement de processeurs à plusieurs coeurs pour serveurs qui sont des produits de milieu et de haut de gamme. Ils devraient contribuer à la progression du prix de vente moyen, ce qui aura un impact positif sur la marge brute.