Wells Fargo (+24,33% à 25,45 dollars) flambe à Wall Street à la suite de la publication de résultats meilleurs que prévu au titre du deuxième trimestre. Ce, malgré un recul de 23% du bénéfice net, imputable à une forte hausse du montant des créances douteuses et irrécouvrables à 1,75 milliard de dollars. Le bénéfice par action ressort à 53 cents ; un chiffre supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 50 cents. La cinquième banque américaine enregistre une hausse de 16% de son chiffre d'affaires à un niveau record de 11,6 milliards de dollars.
La banque a tiré profit de la prudence pour laquelle elle est renommée, notamment dans le domaine des allocations de crédit, ce qui lui a permis d'augmenter le niveau de ses fonds propres par rapport à ses engagements ; ce, sans avoir recours à une augmentation de capital.
"Nous prêtons à des clients solvables et à des entreprises, mais continuons à nous dégager, à limiter nos engagements ou à changer nos tarifs sur les segments d'activité à plus haut risque ou à plus faible rendement", explique, Howard Atkins, le directeur financier, dans un comuniqué. "Wells Fargo a encore pris de la valeur ce trimestre, dans une période où beaucoup, dans notre industrie, s'attachent principalement à réparer leurs sociétés plutôt qu'à les faire croître", a ajouté celui-ci.
Si la banque n'est pas épargnée par la crise des "subprimes", avec une provision de 3 milliards de dollars pour pertes de crédit, elle rassure néanmoins les investisseurs. Ceux-ci plébiscitent ces résultats, qui redonnent un coup de fouet au marché américain.
Wells Fargo est la première des cinq grandes banques américaines à publier ses résultats trimestriels. Les investisseurs attendent avec beaucoup d'intérêt les publications de JP Morgan demain, et ceux de Citigroup vendredi. Des chiffres qui devraient donner un éclairage nouveau sur la situation du secteur financier américain, qui suscite de grandes inquiétudes sur les marchés.
(An. P.)