La Commission d'éradication de la corruption (KPK) indonésienne a annoncé jeudi avoir lancé une enquête après qu'un audit eut révélé une perte de revenus du gaz et du pétrole se montant à 22 milliards de dollars.
Des membres du BP Migas, l'organisme régulateur du secteur des hydrocarbures, sont interrogés dans le cadre de cette enquête portant sur ce "trou" de 200 billions de roupies, a indiqué John Budi, porte-parole de la KPK.
"Nous les invitons à expliquer les mécanismes en vigueur dans l'exploration gazière et pétrolière. Il s'agit de richesses de l'Etat qui pourraient avoir été comptabilisées de façon fausse", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Aucun responsable n'est (pour l'heure) suspecté de corruption", a ajouté M. Budi.
Un autre responsable de la commission anticorruption, cité par l'agence Antara, a expliqué qu'il existait un décalage entre les quantités de pétrole et de gaz officiellement déclarées et celles extraites du sol.
L'Indonésie continue à fortement subventionner les carburants, les maintenant artificiellement à un prix très en dessous du marché mondial. Cela représente une forte incitation à la contrebande selon des experts.
Plusieurs institutions publiques d'Indonésie, dont les douanes, le Parlement, le bureau du procureur général et la banque centrale, sont actuellement ébranlées par des affaires retentissantes de corruption, un fléau national dans l'archipel.