La police finlandaise a annoncé jeudi avoir arrêté deux nouvelles personnes dans le cadre d'une enquête visant le fabricant d'armes Patria soupçonné d'avoir versé des pots-de-vins à des officiels slovènes pour obtenir des contrats.
Une des deux personnes, un responsable de la branche véhicules de Patria en Finlande, a été arrêtée dimanche et placée en garde à vue suite à une décision de justice.
L'autre personne, un membre de la direction de Patria, a été arrêtée le 4 juillet puis relâchée, selon un communiqué du Bureau national d'investigation (NBI).
La police n'a pas précisé si la personne relâchée demeurait suspecte dans l'affaire, indiquant simplement que l'enquête se poursuivait.
Les investigations sont centrées sur un contrat passé en 2006 entre Patria et la Slovénie portant sur l'achat de 135 camions blindés.
Le contrat, le plus important jamais passé par Ljubljana, fait également l'objet d'un examen par une commission d'enquête parlementaire slovène suite à une plainte de l'entreprise slovène Sistemska Tehnika.
NBI a précisé qu'il enquêtait également en Autriche.
"Un nouveau type de délit, l'espionnage industriel, est apparu dans cette affaire la semaine dernière et a entraîné l'Autriche dans cette enquête", a expliqué à l'AFP l'inspecteur de police Kaj-Erik Björkvist, sans donner plus de détails.
Patria, qui assure collaborer avec la police dans cette affaire, a clamé son innocence, indiquant que ses employés avaient agi selon la législation en vigueur.
Depuis la mi-mai, plusieurs personnes ont été arrêtées dans cette enquête et deux personnes sont actuellement en garde à vue.
L'Etat finlandais possède 73% de Patria et le groupe européen d'aéronautique et de défense EADS est actionnaire à 27%.