Les marchés actions européens évoluent en forte baisse, plombés par le secteur de la distribution qui plonge dans le sillage de Carrefour, sur fond de ralentissement de la consommation. Les valeurs liées à la construction sont également pénalisées par les prévisions pessimistes de Credit Suisse quant au secteur. Autre mauvaise nouvelle, la production industrielle a reculé plus que prévu en France au mois de mai. A 12h20, l'indice CAC 40 cède 1,63% à 4268,80 points. L'indice FTSE Eurofirst 80 perd 1,34% à 4226,11 points.
Rio Tinto a annoncé la cession de sa mine d'uranium de Kintyre, en Australie occidentale, pour 495 millions de dollars à un consortium formé par le producteur canadien d'uranium Cameco et une filiale de la principale maison de commerce japonaise, Mitsubishi Corporation. Cette opération s'inscrit dans son programme de cession d'actifs non stratégiques, a précisé le groupe minier anglo-australien dans un communiqué. Ce plan prévoit la vente de 15 milliards de dollars d'actifs au total, dont 10 milliards en 2008.
Carrefour chute lourdement de 9,29% à 31,25 euros, plombé par la confirmation du profit warning lancé fin juin ainsi que par des ventes décevantes au deuxième trimestre. Sur cette période, le chiffre d'affaires du deuxième distributeur mondial derrière Wal-Mart a progressé de 6,7% à 23,7 millions d'euros, alors que les analystes du consensus Reuters tablaient sur 23,9 milliards d'euros. En France, les hypermarchés ont été particulièrement touchés, ralentissement de la consommation oblige.
Enfin une bonne nouvelle pour Thomson (+9,61% à 3,08 euros). L'action du spécialiste des technologies de l'image affiche l'une des rares progressions d'un marché parisien en forte baisse après avoir annoncé que le repli de son chiffre d'affaires sera moins important que prévu au deuxième trimestre. Depuis le début de l'année, le titre a perdu plus des deux tiers de sa valeur. Les problèmes de Thomson sont nombreux : une stratégie à laquelle les investisseurs ne croient pas, une forte exposition aux Etats-Unis, une dette élevée et un directeur général permanent qui reste encore à choisir…
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle en France a reculé de 2,6% en mai par rapport à avril. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un repli limité à 0,5%. Elle avait progressé de 1,5% en avril par rapport à mars. La production manufacturière, c'est-à-dire la production industrielle hors énergie et agroalimentaire, a, elle, baissé de 2,5% en mai par rapport à avril.
La décision de la Banque d'Angleterre sur ses taux d'intérêt est attendu à 13h00. Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage seront publiées à 14h30.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,5715 face au dollar.