Les cours du pétrole refluent nettement cet après-midi. A 15h30, le baril de brut texan à échéance août 2008 recule de 2,55 à 137,77 dollars à New York. A Londres, le brent cède 2,52% à 138,30 dollars le baril. Lundi, le baril de brut américain avait déjà cédé près de quatre dollars en raison de l'éloignement de la menace constituée par l'ouragan Bertha sur les installations pétrolières du golfe du Mexique. Par ailleurs, un négociateur iranien a apaisé les tensions diplomatiques en déclarant que la République islamique pouvait se montrer plus souple sur son programme d'enrichissement d'uranium.
Plus fondamentalement, les cours du baril sont affectés par le raffermissement du dollar face à l'euro. Sur le marché des changes, l'euro cède 0,38% à 1,5669 dollar. Ces derniers mois, la baisse continue du billet vert avait incité les opérateurs à se réfugier sur les marchés des matières premières, et notamment sur le marché pétrolier, pour se protéger des risques inflationnistes.
Enfin, la dégradation actuelle des marchés boursiers et le ralentissement économique mondiale peuvent laisser croire à une prochaine détente de la demande d'or noir des pays occidentaux mais aussi émergents.
Les opérateurs attendent la publication demain à 16h35 des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis. Les économistes interrogés par l'agence Reuters tablent en moyenne sur une chute de 1,5 million de barils de brut.