Inbev a annoncé qu'il maintenait son offre d'achat de 65 dollars par action sur Anheuser-Busch (-0,34% à 61,91 dollars), menaçant même de s'adresser directement aux actionnaires en cas de nouveau rejet de la direction. La proposition du brasseur belge valorise son concurrent américain 46,3 milliards de dollars. Le propriétaire de Budweiser avait confirmé vendredi le rejet de l'OPA, en indiquant qu'il allait mettre en place un plan destiné à réduire ses coûts d'un milliard de dollars.
"La proposition d'Inbev sous-évalue de manière significative les actifs uniques et les perspectives d'Anheuseur-Busch", avait expliqué le brasseur américain. Inbev proposait 65 dollars en numéraire par titre, ce qui valorisait le groupe à 46 milliards de dollars.
"Le conseil va continuer d'étuder toute les propositions qui renforcent la valeur pour les actionnaires", avait souligné Anheuser-Busch.
Le lancement d'une OPA hostile n'est pas gagné d'avance pour le belge, qui a déjà essuyé un refus d'Anheuser-Busch en octobre. Cette maison familiale centenaire est en effet dirigée par l'un des arrière-petits-fils des fondateurs, August Busch IV, fermement opposé à toute OPA.
Pourtant, cette détermination pourrait ne pas suffire. La famille Busch détient en effet moins de 4 % du capital, tandis que la banque Barclays en est le principal actionnaire avec 6,1%. Le milliardaire Warren Buffett en possède également 5%, alors qu'on le dit favorable à une fusion.
M-L.H.
EN SAVOIR PLUS
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Agroalimentaire
L'ocde et la FAO ont, toutes deux, établi des projections qui tablent sur une hausse du prix des matières premières agricoles dans les 10 années à venir, par rapport à la décennie précédente. Ainsi les augmentations prévues sont de 20% pour la viande bovine et porcine, 30% pour le sucre, 40% à 60% pour le blé, le ma&*#8249;s et le lait en poudre, plus de 60% pour le beurre et les oléagineux et plus de 80% pour les huiles végétales. Le fait nouveau est qu'auparavant, les flambées de cours étaient dues à des événements ponctuels, comme une baisse des rendements provoquée par une sécheresse. Aujourd'hui des facteurs structurels entrent en jeu : les cours élevés du pétrole qui surenchérissent les coûts de production, la croissance démographique, et la modification des pratiques alimentaires avec une consommation accrue de viande dans les pays émergents, se combinent avec la demande de grains pour les agrocarburants.